Une femme disparaît
Ciné-concert
Composition musicale, Gilles Alonzo
Direction musicale, Fabrice Pierre
Découvrez en avant-première mondiale le ciné-concert en VOSTFR Une femme disparaît (The Lady Vanishes), film d’espionnage britannique réalisé en 1938 par le célèbre réalisateur britannico-américain Alfred Hitchcock, sur une musique originale du compositeur Gilles Alonzo, interprété par les musiciens de l’Orchestre national Avignon-Provence.
Le ciné-concert sera précédé de la diffusion du film d’animation Le Cri, réalisé par les élèves de l’École des Nouvelles Images.
Ce ciné-concert a lieu dans le cadre du Festival International Music & Cinema Marseille.
Le synopsis
Dans une région imaginaire d’Europe de l’Est, un groupe de voyageurs se retrouve bloqué dans un petit hôtel après qu’une avalanche ait bloqué le départ de leur train. Parmi eux se trouvent plusieurs Britanniques fantasques dont Iris, une jeune femme qui doit prochainement se marier. Le lendemain, sur le quai de la gare, Iris est accidentellement assommée par la chute d’un pot de fleur. Heureusement, Miss Froy, une charmante vieille dame, vient à son secours et la remet d’aplomb dans le train. Peu après cet épisode, Iris s’assoupit, mais au réveil Miss Froy a disparu. Et malgré ses recherches, les autres passagers nient avoir jamais vu cette vieille dame…
MUCEM, Marseille (Auditorium du J4)
vendredi 11 avril 2025 20:00
Durée : 2h
Tarif : De 8€ à 15€
MUCEM, Marseille (Auditorium du J4)
vendredi 11 avril 2025 20:00
Durée : 2h
Tarif : De 8€ à 15€
Partenaires



À propos du film
Une femme disparaît (The Lady Vanishes) est un film d’espionnage britannique réalisé par Alfred Hitchcock en 1938. Il s’agit de l’adaptation cinématographique du roman The Wheel Spins écrit par Ethel Lina White, une romancière britannique célèbre pour ses intrigues policières à suspense.
Ce film est le dernier de ce que l’on appelle la période anglaise d’Alfred Hitchcock. Considéré par beaucoup comme un chef d’oeuvre du film à suspens, il annonce les grands films à venir comme « La Mort aux trousses ». L’intrigue plonge les spectateurs dans l’espace confiné d’un train et, à la manière du « Crime de l’Orient Express » les met en haleine jusqu’à son surprenant dénouement. A la veille de la seconde guerre mondiale, ce film est résolument politique en critiquant un régime nazi dont le nom ne sera jamais prononcé.
La musique
À la fin des années 30 dans les productions anglaises, la pratique était de n’utiliser que de très courts fragments musicaux excepté les titres d’ouverture et de fermeture. Hitchcock s’inscrit donc complètement dans cette tradition. Il a jusqu’alors dans ses films apporté de nombreuses innovations visuelles mais peu de nouveautés quant à la dimension sonore des films. C’est bien ce qu’il va faire avec « The Lady Vanishes » en donnant à la musique un rôle primordial car c’est bien elle qui donne au spectateur et aux protagonistes de l’histoire toutes les clés de compréhension du scénario. Ainsi, en dehors du générique de début, de fin et quelques musiques diégétiques, la musique originale est presque absente du film. Et pourtant, il a en lui tout le potentiel musical de films plus tardifs comme Psychose ou Vertigo. Abordant plusieurs genres cinématographiques, de la comédie au film d’espionnage, en passant par la romance, le film offre une place énorme à une production musicale qui lui fait au regard des critères du cinéma d’aujourd’hui cruellement défaut. Il apparait donc comme un terrain de jeu incroyable pour un compositeur.
Depuis plus de vingt ans, je m’investis beaucoup en tant que compositeur dans le ciné-concert. Ce genre de spectacle qui associe la projection d’un film et l’exécution en direct de sa partition musicale connait un large essor et un grand succès populaire. Tout d’abord attaché aux films muets de notre patrimoine (Les moyens métrages de Charlie Chaplin, Le Cabinet du Dr Caligari, Fantomas de Louis Feuillade) je me suis tourné depuis quelques années vers le cinéma sonore qui me semble plus en adéquation avec l’idée que se font le plus grand nombre du cinéma. Je pense que le ciné-concert permet de vivre une expérience assez exceptionnelle, en amplifiant les émotions des spectateurs. C’est le cas sur les films récents (Harry Potter, Titanic etc…) mais c’est la même chose à mon sens avec des films plus anciens. C’est ainsi permettre au plus grand nombre de découvrir ou redécouvrir tout un pan de la culture cinématographique, en particulier les plus jeunes, tout en favorisant la création musicale. Pour « The Lady vanishes » je souhaite écrire une partition orchestrale qui plongera le spectateur dans l’univers haletant de ce film d’espionnage. À la manière d’un huis clos, le film nous emmène le temps d’un voyage en train à la recherche d’une mystérieuse vielle dame. Elle semble avoir disparu du train et de la mémoire de tous les autres passagers. Dés le générique de début, le rythme entêtant de la machine rythmera la musique et c’est bien elle qui fera naviguer le spectateur tout comme notre héroïne entre le mystère et la folie.
Le compositeur Gilles Alonzo
Né en 1979, Gilles Alonzo fait ses classes de piano au CRR de Marseille puis au CNSMD de Lyon. C’est en intégrant la classe de Composition pour l’Image de cette même école que s’affirme son désir de travailler pour l’image. Durant cette période, Gilles Alonzo signe des partitions originales sur de nombreux classiques du cinéma muet dont le célèbre Cabinet du Docteur Caligari, avant de faire ses premières armes dans l’audiovisuel en composant les musiques d’une dizaine de documentaires. En 2OO8 il compose la musique du court métrage Les Miettes réalisé par Pierre Pinaud (César du Meilleur Court-métrage 2009 et Prix de la Critique au Festival de Cannes en 2009), partition pour laquelle il reçoit le Prix de la Meilleure Musique Originale au Festival de Court Métrage de Clermont Ferrand (2008) et le Grand Prix du Festival d’Aubagne (2008).
En 2013, il compose la musique du court-métrage Shadow réalisé par Lorenzo Recio qui reçoit une mention spéciale par le jury Télérama au Festival International de Clermont-Ferrand en 2014 et remporte le prix Unifrance du meilleur court métrage lors du Festival de Cannes de 2014. Gilles Alonzo signe les musiques de documentaires remarqués, collaborant entre autres avec Nguyen Trong Bhin pour Bertrand Travernier, cinéaste de toutes les batailles (2010), Christel Chabert sur Paul Ricard, portraits (2010) et Clara Vuillermoz sur Le Sexe de mon identité (2012). Il travaille également sur Le Ghetto de Venise, réalisé par Emmanuela Meschini Giordano, La Séquestrée de Poitiers et Des maux pour se dire réalisés par Christel Chabert, ou encore Le dossier Albert Göring et Jesse Owens – Luz Long : Le temps d’une étreinte réalisés par Véronique Lhorme. En 2013, il remporte le Sabbam Award du Meilleur Jeune Compositeur Européen lors des prestigieux World SoundTrack Awards et en 2017 il remporte le Concours International de Composition de Musique de Film de Montréal pour son travail sur le film Loin de Alex Chocron. Après une expérience du côté du théâtre en composant pour la pièce Les Déferlantes mise en scène par Eric Louviot d’après le roman de Claudie Gallay, Gilles Alonzo prépare actuellement la création d’une partition originale pour le film The Lady Vanishes d’Alfred Hitchcock sorti en 1938, chef d’oeuvre de la période anglaise du mythique réalisateur. Depuis avril 2024 il est représenté par Guillaume Clément et Raphaël Vinzant (Time Art Music)